lundi 2 septembre 2013

Lison

Avec du talent un jour je vous raconterais une histoire et ce sera un roman. Celui d'une grève avec des salariés en lutte contre leur patron et en fait ce sera un peu l'allégorie ( ou la métaphore, j'hésite un peu ) du salariat en lutte contre le patronat.
                 
             Dans mon roman il y aura des personnages. Ce qui est somme toute assez courant.  Mais les miens, tu ne les pas pas rencontré ailleurs.

 






Lison


 



Lison ce sera un personnage important aussi dans le roman.


       Elle sera  intérimaire dans l'usine.  Parce que dans ce canton de quelques 10 000 habitants il y a dans la même commune, 5 agences d'intérims. Oui je sais que ce n'est pas crédible ce genre de choses, que des entreprise puissent autant prospérer sur la précarité. ceci, bien sûr n'arrive pas.

Donc Lison sera intérimaire le temps de ses vacances scolaires, avant de reprendre la fac' de sociologie en je ne sais pas encore quel année , parce que sa bourse ne lui suffit pas pour payer son logement, sa bouffe, ses bouquins, ses fringues, espérer sortir. Ces étudiants sont insatiables Chaque semaine elle recevra par la poste son nouveau contrat. A la fin de ses vacances elle aura de quoi tapisser avec une partie de son studio, qui en a besoin d'ailleurs. Chaque semaine elle attendra le vendredi pour savoir si elle revient le lundi, une sorte de suspense quoi.
Chaque Week end, pour se remettre un peu elle écoutera du Electrelane.








Pendant toute cette période dans cette usine qui sera un peu sa première expérience du monde du travail ce sera un peu un apprentissage. Pas tant des claques dans la gueule, il aurait fallu que les choses se manifestent plus clairement pour cela. Non plutôt de la bruine, ou du crachin .
( Oui la Bretagne partage avec la Normandie la chance d'avoir autant de termes pour désigner la pluie que disons le banlieusard francilien pour désigner un embouteillage. Après nous être lâchement abandonnés aux clichés pour apporter de la respiration à ce récit reprenons nous )
Donc ce crachin insidieux dont on se dit qu'il ne mérite même pas parapluie ou capuche et qui vous laisse pourtant ruisselant au bout de même pas une heure. Pour lison pareil, tout un ensemble d'éléments, de détails, d'ambiances et de situations qui vous imprègnent insidieusement. Le temps qui passe et qui laisse tout un poids de lassitude sur les corps, ces corps comme rouillés, ces esprits résignés et ces espoirs qui ne se formulent même plus, un champ des possibles devenu un terrain vague, Ouvrier a au moins l'avantage d'être un tantinet plus débarrassé de certains artifices du salariat, la force de travail mis au service de l'entreprise moyennant salaire. Donc  à la fin du compte Lison  conclut comme le Mr là Oh dis donc les classes sociales existent encore


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           Donc de tout cela, comme une vibration de colère qui lui reste en tête, mais parfois les colères veulent se rendre disons utile et passent au militantisme, la politique. donc peut être mais suspense.

Peut être aussi entre Lison et Mehdi quelque chose ?   Là dessus il ne faut pas s'avancer et je ne partage pas le point de vue de l'auteur quand il écrit " et Lison était avant tout une femme ouverte d'esprit et certains de ses collègues disaient " pas que d'esprit " avec des sourires égrillards ".
Je trouve que vraiment de tels digressions n'ont aucun intérêt dans ce roman.
D'ailleurs pendant la promotion du livre un des critiques lui dira dans une émission que c'est quand même plutôt déplacé dans ce genre de roman social d'avoir des remarques égrillardes
et là l'auteur lui dira " non Mr. C'est une licence poétique " et il l'aura mouché.
D'ailleurs le lendemain Mehdi dira à un de ses collègues


" Tu as vu hier soir à la télé comment l'auteur l'as mouché le critique ? "

" Ah non. Je regardais Secret Story 5 "

Mais l'essentiel c'est surtout que Lison sera un peu le double de l'auteur dans le roman dans sa recherche de transcrire par écrit ce que c'est que la condition ouvrière, dans un roman, français, au XXI e Siècle. Ce qui n'a peut être pas l'air mais n'est pas facile, facile.
D'ailleurs comme par hasard et c'est vrai que c'est un tantinet appuyé, au même moment Lison découvrira l'oeuvre de Annie Ernaux, de La Place à Les Années

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Et tout ce qu'elle charrie, de la découverte du poids de l'héritage, tout cet ensemble de comportements et d'habitudes que les parents inculquent sans même y prendre garde à leurs enfants, du dilemme qu'il y a où trahir cet héritage en prenant ou tentant de prendre l'ascenseur social par le biais de l'école républicaine où à trahir les espoirs familiaux en restant dans sa classe, sa caste, sa condition. Une sorte de va et vient entre la praxis et la théorie, genre style quoi.

D'ailleurs dans le roman il y aura des passages entiers de La Place qui seront tout bonnement recopiés.  Ce qui sera un peu critiqué dans une des 327 ème émissions de télés ou de radios qui seront consacré à ce roman.

Oui je sais 327. Moi aussi je trouve que ça surprend. Mais au bout de la 300 ème émission il y aura comme une lassitude dans le public vis à vis de ce livre. Ce qui est décevant, je le conçois.

D'ailleurs Jérôme Garcin dira dans un Masque Et La Plume

" Quand je vois qu'il y a si peu d'émissions pour parler de cet ouvrage qui secoue le carcan du roman traditionnel, je suis affligé. Je suis donc le seul à vouloir secouer le carcan du roman traditionnel ? "

Et là dans le public une main se dressera pour dire

" Mais t'embête pas Jérôme. Carcan il y en a pour un il y en a pour tous "


Ce sera l'auteur qui sera venu assister à l'enregistrement du Masque et et la Plume et qui aura fini la promo de son livre un peu torché comme un coing quand même.

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